Publié dans Société

Epuisement professionnel - Le « burn-out » gagne de l’ampleur !

Publié le mardi, 03 janvier 2023



Une forme de dépression liée au travail. Le « burn out » ou épuisement professionnel, connu de tous par le terme « surmenage », gagne de l’ampleur. Bon nombre de travailleurs que nous avons interrogés à ce sujet ont confirmé, sans le savoir, l’existence des signes de cet « état d’impuissance ». « J’étais stressée en permanence à l’idée de me rendre au bureau. Mes collègues et moi subissions les mêmes pressions mais j’en ai souffert le plus, au point de perdre le sommeil et l’appétit. Je m’angoissais à longueur de journée. J’avais du mal à sortir de mon lit le matin et j’étais moins enthousiaste à mon travail. Pourtant, écrire reste ma passion et mon métier tournait autour de cela », nous confie Nantenaina R., déjà victime de « burn out ». « Je tombais tout le temps malade, avec les mêmes symptômes liés à la fatigue. On dirait que mon corps m’a lâché, je n’avais plus envie de rien, surtout d’aller travailler. J’avais une perte de mémoire inexplicable, c’est ce qui m’a le plus alarmée. En consultant un médecin, il m’a prescrit des médicaments et des jours de repos. Je me sentais bien seulement pendant quelques jours, avant que la maladie ait de nouveau pris le dessus », témoigne Noro A., jeune cadre au sein d’une agence de communication. Comme eux, des travailleurs endurent quotidiennement ces signes, sans connaître le fond des problèmes.
Divers facteurs à l’origine
Une lourde charge de travail, un délai insoutenable. Tels sont les principaux facteurs du « burn out », à en croire le Dr Lolona Ramanantsoa, coach en développement personnel et gérante du centre holistique 11H11. « 70 % des facteurs de cet épuisement professionnel sont liés aux employeurs. L’obligation de résultats et le manque de reconnaissance envers le salarié constituent une part de responsabilité des "patrons" », reconnait notre source. Pour sa part, un employé en manque de confiance en soi, qui ne sait pas dire « non » devient facilement l’objet de cet état de mal-être. « A force d’être une "machine à boulot", au bureau et à la maison, le corps dit "stop" et lâche. Les maladies, la fatigue et la dépression font leur effet », avance le coach.
Outre les symptômes émotionnels, psychologiques et physiques, une personne en épuisement professionnel se pose plusieurs questions. « Pourquoi je continue à faire ce travail qui me fatigue ? ». « Que pourrai-je faire en quittant ce métier ? ». « Comment suis-je arrivé à ce stade ? », et d’autres questions la tourmentent jour et nuit, mais souvent elle n’obtient pas les réponses. C’est là que les professionnels devraient entrer en scène, avec une prise en charge multidisciplinaire…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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